Carême 2014 – 5ème étape

Carême 2014

TENDRESSE DE DIEU POUR L’HOMME SOUFFRANT

Luc est le seul des quatre évangélistes à nous rapporter la parabole du “Bon Samaritain” ;
cette parabole se situe au cours d’un échange de Jésus avec un scribe qui cherche à le mettre dans l’embarras : il lui demande d’abord “que faire pour avoir la vie éternelle ?” et ensuite “qui est mon prochain ?” ; mais c’est probablement lui qui se trouve embarrassé, car la réponse de Jésus est très dérangeante :
le comportement du Samaritain nous dit que l’amour du prochain est sans frontières et sans conditions !
Ce texte nous renseigne sur les interdits de la loi juive.

Le docteur de la loi voulant montrer qu’il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »
Luc 10, 29-37

  • J’imagine cette route bien connue des auditeurs de Jésus : 30 kms qui séparent Jérusalem de Jéricho, une route en plein désert, par moments très “coupe-gorge”…
  • Les deux premiers voyageurs  : un prêtre et un lévite, deux religieux, spécialistes du culte, très soucieux de respecter les rites, avant tout !
  • Le troisième voyageur : un samaritain, un ennemi ancestral tant politique que religieux.
  • Jésus est “saisi de pitié”, en grec : “saisi aux entrailles”, je l’observe.

J’écoute la question du docteur de la loi “qui est mon prochain ?”et je laisse résonner en moi la réponse du docteur de la loi : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui »
Je me laisse toucher par l’attitude du bon samaritain et je goûte la compassion et la tendresse.

[(

  • Dans mon histoire récente, quand ai-je su ou pu me laisser “saisir de pitié” ou me laisser dérouter de mon programme prévu pour venir en aide ?
  • Dans ce texte, quel mot, quelle phrase, quelle attitude m’a particulièrement frappé et que je voudrais garder dans l’esprit ces prochains jours ?
    )]

“Il me semble que cette parabole (du Samaritain) apporte deux lumières sur notre manière de vivre.
D’abord celle de l’amour à vie pour celui qui nous a sauvés alors que nous étions démunis de tout, en état de détresse, abandonnés de tous et de nous-même. C’est là la nouveauté de la parabole.
Ensuite un exemple de conduite, de façon d’agir.
Quand tu as, comme ce samaritain, un peu de temps et la possibilité matérielle, ne tourne pas le dos à qui tu vois dans la peine.
Quand tu as un surplus de vitalité, donne à celui, qui, sur ton chemin, est dans le besoin, si tu le peux, mais n’en fais pas davantage. Ne te détourne pas de ton travail, ne te détourne pas de ton chemin. Ne sois pas retenu par celui que tu as sauvé.
Ne sois pas lié par la reconnaissance à manifester à celui qui t’a aidé, mais à ton tour fais comme il a fait.
Ne sois pas arrêté par le souvenir de celui que tu as pu secourir. Souviens-toi que ta survivance, tu la dois à un autre.
Cet étranger, ce samaritain, a agi en tant que frère d’humanité, anonyme, sans distinction d’origine, de race, de religion ni de classe.
C’est cela, me semble-t-il, que le Christ a voulu apporter en sa Nouvelle Alliance.”

Extrait de “l’Évangile au risque de la psychanalyse” de Françoise Dolto

Oser des gestes de sollicitude, y compris envers ceux qui ne me paraissent pas “aimables” et être capable d’en recevoir, avec simplicité.

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