Carême 2014 – Mercredi des cendres

Carême 2014

INVITATION A LA TENDRESSE

Le prophète Osée vit dans sa chair l’infidélité de sa femme et pourtant il ne cesse de l’aimer.
A travers cette expérience, Dieu parle à Osée. Il lui fait comprendre quelque chose que des mots ne suffisent pas à exprimer : sa propre souffrance à lui, Dieu, de voir son amour trompé, trahi, bafoué par un peuple infidèle.

Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert,et je lui parlerai cœur à cœur.
Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai de la Vallée-du-Malheur la porte de l’espérance. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Égypte.
Tu seras ma fiancée,et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur.
Osée, 2, 16-17…21-22

  • Le désert, lieu de l’aridité, lieu majestueux, lieu de la soif ; il est aussi lieu de la rencontre, lieu où se vivent toutes les tensions, le combat de l’homme.
  • « La Vallée du Malheur » (vallée d’Akor) proche de Jéricho, à l’est du Jourdain est un lieu où se déroulèrent des combats difficiles (Josué 7).
    Elle devient ici porte d’espérance.
  • La fiancée : tout au long de l’Écriture Dieu est amoureux de l’humanité.

Je regarde cette épouse « infidèle » qui se laisse séduire par le Dieu d’Amour et qui entre dans l’intimité d’un « cœur à cœur ».
D’ « épouse infidèle », elle redevient la fiancée jeune, heureuse, pure, amoureuse. Elle redécouvre ce qu’est l’Amour fidèle.

Dieu donne en abondance, au-delà du besoin de l’homme et «pour toujours ». « Il comble de biens les affamés » Luc 1, 53.

[(

  • A la suite de l’épouse infidèle, je me laisse conduire au désert. Je me tourne vers Celui qui m’appelle et qui m’entraîne dans un cœur à cœur.
  • Je regarde ce qui en moi a besoin d’être renouvelé, de retrouver saveur, goût de vivre, fraîcheur…
  • A la suite de la fiancée, je me laisse habiter par cette conviction que Dieu veut me combler aujourd’hui en abondance et pour toujours.
    )]

« Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » Ap. 3,20

Partageons maintenant la pensée d’un moine de l’Église d’Orient :

Si j’ouvre, va-t-il m’adresser des reproches ? Essaierai-je de m’excuser ?
Je ne puis ouvrir que si je me rends à Lui sans condition… Alors il n’y aura plus de problème…

Allons. je vais vers la porte, j’ouvre cette porte qui grince et que retiennent les parasites. Je m’efface : « Seigneur entre ; Seigneur tu sais… » j’allais dire : « tu sais que, malgré tout, je t’aime ».
Mais je n’ose continuer la phrase, et un sanglot étrangle ma voix. Lui me regarde avec un sourire calme.

Il dit : « Je sais…. je vais souper avec toi ».
Je m’écrie : «  Seigneur je n’ai pas préparé de repas, je n’ai rien de ce qu’il faut ! »
Il répond : « C’est moi qui t’invite à mon souper, je veux , chez toi, célébrer ma Cène »

Toi l’amoureux de l’homme, Seigneur, conduis-moi au désert.

Creuse en moi la soif et la faim de te connaître davantage.
Donne-moi de saisir dans le quotidien tout ce qui m’est donné pour vivre un cœur à cœur avec Toi.

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