Il était une femme… “Aujourd’hui”(5)

Anne de Xainctonge

« C’est moi qui vous ai choisis, pour que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure… » (Jn 15)
Dieu a voulu avoir besoin des hommes pour transformer le monde.

— Aujourd’hui des femmes continuent de s’engager pour dire la parole qui relève, la parole qui fait vivre, la parole qui transforme. C’est ainsi qu’elles répondent à l’appel de Dieu qu’elles entendent…

— Mais comment est-ce qu’on entend Dieu ? Comment cela se passe t-il?
Une rencontre tombée du ciel ?… Une voix mystérieuse qui retentit dans la nuit ?…

— Et puis…. Qu’entend-on réellement ? Comment être sûr qu’on a bien entendu ? Comment ne pas se tromper ?… Chacun d’entre nous pourra trouver la réponse dans sa propre expérience…

— Ah vous n’avez pas l’expérience !… Bon ! Le mieux serait peut être alors de leur poser la question.

— «Quoiqu’il ne se soit rien passé en apparence en moi pendant ces instants, j’ai senti la présence de Dieu à mes côtés… Oh ! ne cherchez pas à expliquer comment.
Ce n’est pas un souci de Dieu d’être explicable, d’être réduit à une série de définitions !
Devenir apôtre c’est répondre à une proposition que Dieu vous fait, c’est une question de foi, c’est à dire de confiance. Je m’en remets totalement à Dieu : Seigneur, servez-vous de moi pour être un signe de votre présence au milieu du monde. »

— « Quant à moi, je ne voulais certainement pas me faire mettre le grappin dessus : ma mère comme le curé me disaient qu’on pouvait très bien servir Dieu en étant marié et en ayant des enfants, et moi cela me satisfaisait très bien.
Et puis… un matin, j’étais sur ma bicyclette et tout à coup (je revois très bien le petit bout de route…. ) j’ai eu le déclic… Oui ! Dieu m’invitait à lui donner ma vie pour servir. Cela va faire de ça 41 ans…»

— « Pour moi c’est devenu très clair une nuit… et au fur et à mesure que le jour se levait, cela devenait de plus en plus clair : je n’ai pas hésité une seconde ! C’était en 1942.
Jamais je n’ai remis mon choix en question ! Pourtant j ‘étais d’une famille laïque, d’une mère indifférente et d’un père qui allait à la messe le dimanche, mais à condition d’arriver après le sermon !
J’étais très concrète, faite pour le travail sur le tas. J’ai passé ma vie en banlieue « rouge » où on ne faisait pas étalage de sa religion… Mais les filles disaient : il y a ici quelque chose en plus qu’il n’ y a pas ailleurs ! »

— « Pour ma part, à l’adolescence, comme je réfléchissais si j’allais donner ma vie pour m’engager à servir aux côtés du Seigneur, j’ai reçu une petite image, comme c’était la mode en ce temps-là.
Sur cette image était écrite une phrase du Père Duval : « J’ai joué de la flûte sur la place du marché, toi qui m’as entendu, viendras-tu danser? »
Ça m’a fait comme un appel, je me suis dit : “Pas besoin de mettre 25 ans pour te décider! ” J’ai donc continué mes études tranquillement avant de m’engager pour de bon. »
(Plus de témoignages)

— Voilà quelques éléments de réponse concernant l’art et la manière dont Dieu appelle….
Oh ! Je vois bien à la mine que font certains d’entre vous qu’ils sont affreusement déçus : Pas d’apparition, pas d’ange, pas de miracle… Mais si, tiens ! Peut-être est-ce là justement le miracle…

— Revenons en maintenant à la mission.
Comment faire aujourd’hui avec cet héritage qu’ont laissé depuis 400 ans toutes ces soeurs qui se sont succédées ? Elles ont fait fructifier au milieu du monde la pensée de leur fondatrice.
400 ans cela fait un bail ! Le monde n’est plus le même, les gens ne sont plus les mêmes ! Alors ? Il y a sûrement un truc à découvrir, peut être même un secret qu’elles connaissent !

— J’ai fait ma petite enquête, et puisque vous avez pris le temps de nous écouter, je vais vous en dévoiler les résultats !
Il faut bien comprendre une chose essentielle : c’est qu’à chaque génération, l’apôtre doit insérer son action au plus vif de son temps.
Pour y parvenir, il doit faire preuve d’une grande souplesse, trouver avec talent la façon de changer non son esprit, mais ses méthodes : c’est là une question de vie ou de mort, de vie ou de disparition dans les oubliettes du souvenir.

— Ne plus s’adapter, ne plus s’enrichir de son milieu, ne plus réagir sur son temps, c’est exactement vieillir, s’effacer dans le passé ….

— Le secret : « Audace et liberté ! »
Audace et liberté d’inventer des chemins nouveaux dans la fidélité à l’enseignement de Jésus Christ, voici le secret du « de Xainctonge Code » qui anime toujours aujourd’hui les soeurs d’Anne.

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