Sont-elles tout à fait des religieuses…?

Dieu appelle

-Pour ceux et celles qui ont vu le film sur les chartreux «le Grand Silence», leur silence et leur «retrait»…
-Pour ceux qui considèrent la vie religieuse sur le modèle des moines ou des moniales…
Sont-ils tout à fait des religieux, ceux qui vivent hors monastère, ceux dont on ne perçoit pas la vie commune, et dont la vie de prière n’apparaît pas, du moins au premier regard?

Soeurs de Sainte Ursule d’Anne de Xainctonge, nous sommes implantées aux Mesnils (Dole 39) depuis longtemps.

C’était en 1970, au lendemain du Concile qui invitait les congrégations religieuses à revenir à leur vocation, à retrouver leur charisme.

Pour nous, c’était ré-apprendre à vivre “dans le monde”, hors d’une institution scolaire, sans renoncer à l’éducation.
C’était choisir la proximité de vie, sans distinction d’habitat ou de costume.
C’est d’ailleurs ainsi que l’avait voulu la fondatrice lorsqu’il y a 400 ans, elle s’était mise à enseigner les petites filles pauvres de son temps.

Plusieurs communautés, mais aussi des prêtres, sont venus faire cette expérience de la vie dans ces nouveaux quartiers aux portes de nos villes.

Nous considérions cette situation à la fois comme un enfouissement et comme une présence missionnaire de l’Eglise qui était active et visible dans la discrétion.
Sans lieu de culte, la communauté chrétienne était repérable… Elle a toujours essayé de tisser des liens, de participer à la vie associative.

Aujourd’hui encore, par vocation, nous avons une place dans ce quartier à forte population en précarité, où la solitude est peut-être plus pesante.
Nous essayons de vivre au quotidien, très simplement, cette attention à ceux à qui parfois on ne fait pas attention.
Nos plus proches voisins sont d’origine turque ou marocaine. Ce sont des croyants musulmans, pratiquants ou non. Nous les rencontrons et avons avec tous de bonnes relations.

Notre environnement nous rappelle concrètement l’appel des plus pauvres: proches des restos du coeur, proches aussi du local d’ATD et des familles du CADA, nous sommes là, témoins que beaucoup, à côté de nous, vivent dans des conditions très difficiles, avec courage et dignité.

Cette réalité interpelle notre manière de vivre et marque profondément notre prière.

Habiter près de la chapelle Saint Etienne ( à partir de septembre 07) ne changera rien à nos orientations de vie. Nous garderons nos activités, nos relations de quartier.

Avec les autres chrétiens, nous continuerons d’offrir un espace de rencontre et d’amitié, un espace d’initiatives pour que l’Evangile soit vraiment Bonne Nouvelle !

Soeurs Anne-Monique, Christiane, Thérèse

Lettre du site

Abonnez-vous à la lettre pour rester informé de nos activités.

« * » indique les champs nécessaires

Adresse*
Pour soumettre ce formulaire, vous devez accepter notre Déclaration de confidentialité*
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.