Carême 2014 – 2ème étape

Carême 2014

TENDRESSE DE DIEU MANIFESTEE DANS LA CREATION

La prière des psaumes est une action orale. Les psaumes sont des poèmes : Ils ont un mouvement, un rythme, des mots répétés.
Le Christ est tout à la fois pour un chrétien, le Dieu qui est prié dans les psaumes et l’homme qui prie les psaumes.
Le Psaume 148 est l’un de ces poèmes qui concluent le livre des psaumes.
Il condense en lui-même un des thèmes principaux de tout le psautier, celui de la louange. Le psalmiste nous fait entrer dans la contemplation religieuse de l’univers.

Alléluia!
Louez le Seigneur depuis les cieux :
louez-le dans les hauteurs,
louez-le, vous tous ses anges ;
louez-le, vous tous les univers ;
louez-le, soleil et lune ;
louez-le, vous toutes les étoiles brillantes ;
louez-le, vous les plus élevés des cieux,
et vous les eaux qui êtes par-dessus les cieux.

Qu’ils louent le nom du Seigneur,
car il commanda, et ils furent créés.
Il les établit à tout jamais ;
il fixa des lois qui ne passeront pas.

Louez le Seigneur depuis la terre :
dragons et vous tous les abîmes,
feu et grêle, neige et brouillard,
vent de tempête exécutant sa parole,
montagnes et toutes les collines,
arbres fruitiers et tous les cèdres,
bêtes sauvages et tout le bétail,
reptiles et oiseaux,
rois de la terre et tous les peuples,
princes et tous les chefs de la terre,
jeunes gens, vous aussi jeunes filles,
vieillards et enfants !

Qu’ils louent le nom du Seigneur,
car son nom est le seul au-dessus de tout nom,
sa splendeur domine la terre et les cieux.
Il a relevé le front de son peuple.
Louange pour tous ses fidèles,
les fils d’Israël, le peuple qui lui est proche !
Alléluia !
Psaume 148 (Traduction Œcuménique de la Bible)

  • Le psaume commence et termine par “Alléluia” dont la signification est aussi « Louez Dieu » en hébreu.
  • Le verbe louer est omniprésent, le plus souvent à l’impératif.
  • Tout le monde créé est invité à louer le Seigneur (les anges, tous les univers, les êtres humains… personne n’est oublié).
    La création toute entière loue le Seigneur, Dieu d’Israël, le père de Jésus-Christ.

Avec le psalmiste,
Je suis invité (e) à fredonner, chanter, crier ” Alléluia”,
J’entre dans la louange cosmique, je parle au soleil, je sens les odeurs, j’écoute le vent, j’entre en communion avec toute la nature et tous les êtres humains.
Je contemple le Seigneur « dont le nom est au – dessus de tout nom, qui domine la terre et les cieux ».

[(

  • Dans le monde qui est le nôtre, je porte sur la création ?
  • Je prends conscience de ma responsabilité de co-créateur avec le Seigneur.
  • « Il a relevé le front de son peuple » : le Seigneur a pour moi cette tendresse, cette attention, ce désir de me voir debout.
    )]

“Puisque,  une fois encore, Seigneur, non plus dans les forêts de l’Aisne, mais dans les steppes d’Asie, je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, moi votre prêtre, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.
Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur.
Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.”

Extrait de « LA MESSE SUR LE MONDE » – Teilhard de Chardin, 1923

J’ouvre tout mon être, mon corps, mon cœur, mes fenêtres à la beauté du monde et à l’amour du Créateur.

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