Demeurer un moment assis devant la porte,
Humer profondément le vent qui va, qui vient,
Caresser doucement le dos du chat, du chien,
Saluer sans regrets l’été qu’octobre emporte.
Ne plus rien écouter que le chant des oiseaux,
Profiter du soleil si doux qui se prélasse,
Se laisser entraîner par la saison qui passe
Tout comme l’arbre mort dérivant sur les eaux.
S’offrir le temps qu’il faut pour contempler la terre,
Voir chaque être vivant, naître, inventer, bâtir ;
Aller vers les chemins pour simplement sentir
Un monde flambant neuf, sans haine, sans colère.
A quoi bon rechercher loin d’ici le meilleur
Ou quêter dans l’abstrait l’espoir qui nous rend ivre
Puisque si l’on reprend juste le temps de vivre
On trouvera la joie inexistante ailleurs.
Patrice Pialat
Invitation à accueillir le moment présent,
— à laisser couler en soi la douceur des êtres et des choses qui nous entourent,
— à goûter la bienveillance qui émane de la création
— à se réjouir des personnes qui nous entourent, des petites choses du quotidien…
Les laisser monter en soi,
- les recueillir,
- les nommer,
- les offrir à Celui qui en est l’auteur, notre Dieu de tendresse…