L’espérance, don de Dieu

Avent 2022, Retraites en ligne

Avent 2022 – Étape 7

Au début de ce temps de prière, je nomme mes soucis un par un et je les dépose aux pieds du Seigneur. L’esprit libéré, je me présente au Seigneur et fais un beau signe de croix : au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

Le passage avec lequel nous vous proposons de prier aujourd’hui vient juste après l’épisode où Jésus guérit le fils d’un officier royal. Puis il poursuit sa route jusqu’à Jérusalem où il réalise un deuxième signe de guérison.

En ce temps-là, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents qui attendaient l’agitation de l’eau car à certains moments l’ange du Seigneur descendait dans la piscine ; l’eau s’agitait et le premier qui entrait après que l’eau avait bouillonné était guéri quelque fût sa maladie.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.

(Jn 5, 2-9 – AELF)

Je m’assois sous l’une des colonnades. J’observe.
Une vraie cour des miracles avec ses boiteux, ses aveugles, ses malades… assis ou couchés.
Je regarde l’eau du bassin et les mouvements de la foule.

Je peux demander la grâce de recevoir ce temps de prière comme un don de Dieu ; ou toute autre demande qui me viendrait au cœur.

« Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.».
Trente-huit, ce n’est pas tout à fait quarante, une traversée de désert ! Je considère ce désert que cet homme a presque fini de traverser. Sa terre promise se profile à l’horizon. Le sait-il seulement, espère-t-il encore l’atteindre un jour…
Je laisse monter en moi les sentiments que cela m’inspire.
« Seigneur, je n’ai personne… »
Se défausser, voici la première réponse du malade à Jésus ; “je n’ai personne…” ; tu vois Seigneur, c’est pas ma faute à moi si j’en suis là où j’en suis… C’est pas ma faute à moi si je ne sais même plus exprimer mon désir… C’est pas ma faute… et puis toujours « un autre avant moi… » c’est pas ma faute à moi…
Je me laisse toucher par ce qui est au cœur de cet homme.
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Jésus n’a pas un mot de reproche devant cet homme qui a abandonné toute espérance. Jésus lui donne ce qu’il n’espère plus, ce qu’il ne sait même plus nommer. Jésus le remet debout, Jésus le relève, Jésus le restaure dans sa dignité. Et moi Jésus me …

Je peux prendre un temps pour relire ma journée, ou ces derniers jours, pour chercher à reconnaitre dans ma vie la réponse du Seigneur à l’un ou l’autre de mes désirs abandonnés.
J’en parle à Jésus qui dans son amour infini n’espère que ça…

Autre texte :

À l’écoute de ses patients

L’autre jour, une patiente me dit lorsque je lui demande ce qui l’amène : « Si je viens vous voir c’est que je vais mal… Sinon je ne viendrais pas » … Elle me regarde presque avec pitié. « Tous ces gens qui souffrent qu’elle doit voir défiler à longueur de journée » se dit-elle sans doute…

Sa réflexion m’a mise mal à l’aise. Je n’ai pas le sentiment de n’être confrontée qu’à la souffrance à longueur de journée ! Il y a aussi les gens qui vont bien et qui viennent pour une broutille… et des gens qui vont mieux… Ceux-là sont les rayons de soleil de mes journées de travail… Les gens qui vont mieux ou plutôt les gens qui avancent… qui bougent… qui acceptent enfin l’idée de se soigner, qui prennent conscience qu’ils ne peuvent plus continuer comme cela, qui décident une fois pour toute de se débarrasser d’une addiction…

C’est vrai que dans ce métier où on fréquente de près la souffrance, on peut trouver mille raisons par jour de ne plus croire en Dieu… Et on peut aussi en trouver mille autres pour lui rendre grâce pour sa présence et son action parmi les hommes !

Oui, je peux dire que, à travers ce métier, je suis témoin chaque jour de l’action du Seigneur chez mes frères. Je crois qu’il est présent dans chaque sourire des personnes dépressives qui se battent pour s’en sortir, dans chaque petit pas pour changer les habitudes morbides, dans chaque choix posé du côté de la vie.

Muriel Monange – CVX

Vers étape 8 – Mardi 6 décembre, Saint Nicolas.
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