Le salut, don de Dieu

Avent 2022, Retraites en ligne

Avent 2022 – Étape 2

Je m’installe de façon à vivre ce temps de prière dans le calme et le recueillement. Je ferme un instant les yeux pour prendre conscience que Dieu est présent en moi. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Après la naissance de Jésus, Joseph et Marie accomplissent les prescriptions de la loi : ils vont au Temple présenter l’enfant et offrir un sacrifice.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.

(Lc 2,25-33 – AELF)

Dans le Temple immense je vois quelques personnes apparemment insignifiantes : des parents venus de loin accomplir humblement leur devoir, un nouveau-né dans leurs bras, un homme âgé, peut-être quelques personnes assistant à la scène.

Je demande au Seigneur d’être capable de voir l’accomplissement de son œuvre jusque dans les évènements du quotidien.

« Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.»
Syméon a cru jusqu’au bout à la promesse. En cette période de l’Avent, à moi aussi, une promesse est faite. Je peux me pencher sur cette promesse, ce qu’elle suscite en moi, quel désir ou absence de désir, quelle inquiétude peut-être, la façon dont je me prépare ou non à l’accueillir.
« Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple »
Syméon est docile à l’Esprit. Sans que je le sente forcément, l’Esprit agit en moi. Je peux m’interroger sur ma propre docilité, sur ce qui me met en mouvement.
« Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. »
L’œuvre de Dieu étonne même ceux qui y contribuent le plus. Je me souviens peut-être d’un évènement ou d’une rencontre qui m’a étonné. Je prends le temps d’interroger cet instant, d’y chercher la présence de Dieu.

Je peux confier au Seigneur ce qui m’est venu pendant ce temps vécu en sa présence, lui demander de m’aider à me préparer à sa venue, de m’apprendre à accueillir l’inattendu de Dieu et de m’ouvrir à son Esprit Saint.

Autre texte :

La Panthère des Neiges

Débuta la journée d’affût. Dans le sud du Liban, au cœur du district de Sidon, se dresse une chapelle dédiée à la Sainte Vierge : Notre-Dame de l’Attente. Je baptisai notre grotte de ce nom. Léo en était le chanoine. Au télescope, il fouilla la montagne jusqu’au soir. […] Parfois Léo se repliait à quatre pattes pour boire une gorgée de thé au fond de la cavité puis reprenait sa vigie. Munier nous avait parlé à la radio. Il pensait que le fauve avait traversé le canyon et rejoint les terrasses de roches, sur le versant opposé : « Elle va se reposer en tenant un œil sur la proie, fouillez les blocs en face, à même hauteur. »
Ces heures furent notre dette payée au monde. Je demeurais dans cette nacelle, entre le vallon et le ciel, à scruter la montagne. Je me tenais, jambes croisées, et regardais le paysage derrière la vapeur de mes expirations. Moi qui avais demandé au voyage de me pourvoir tant de surprises, « follement épris de la variété et du caprice », je me contentais d’un versant gelé dans une enchâssure. M’étais-je converti au Wu Wei, art chinois du non-agir ? Rien ne vaut trente degrés sous le zéro pour vous plier à ce genre de philosophie. Je n’espérais rien, n’agissais pas.
[…] Je me disais que cette science de l’affût […] était l’antidote à l’épilepsie de mon époque. Ici, à Notre-Dame de l’Attente, je demandais au monde de continuer à pourvoir ce qui était déjà en place. […] « Les champions de l’espérance appellent « résignation » notre consentement. Ils se trompent, c’est l’amour. »

Sylvain Tesson, la Panthère des Neiges, Editions Gallimard

Vers étape 3 – Mercredi 30 novembre, Saint André.
Vers Accueil retraite
Boîte à outils
Vers étape précédente

Lettre du site

Abonnez-vous à la lettre pour rester informé de nos activités.

« * » indique les champs nécessaires

Adresse*
Pour soumettre ce formulaire, vous devez accepter notre Déclaration de confidentialité*
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.